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Bomben auf Zwickau - Der 19. März 1945

Le 19 mars 1945, Zwickau connut le pire bombardement de la Seconde Guerre mondiale. En quelques heures, plus de 400 personnes ont perdu la vie.

L'historien et écrivain Norbert Peschke parle en studio de cette journée qui a transformé le paysage urbain.

 

Interlocuteur: Norbert Peschke

 

Modération: Udo Rupkalwis

 

ADIEU PANAME

 

17 février 1945

Nous avons eu, non seulement de alertes fréquentes, mais aussi du bombardement intensif dans la région ... ce que nous avons fait, demain dimanche, nous sommes restés dans tous les pays voisins, à 7 kilomètres, pour tous les jours ou pour boucher les pant de bombes. Il ne manquait plus que cela: un bienfait de notre "post" qui, qui est comédien, n'est pas encore parti se faire soigner.

Naturellement, nous partons très tôt et faisons la route à pieds. Le midi, probablement, nous aurons très peu à manger, avec les restrictions, ce n'est pas ce qui nous fera gravisser.

Heureusement, nous nous sommes levés.

 

19 février 1945

Pour compenser notre effort de dimanche (nous avons reçu une convocation pour tout à Zwickau), nous avons reçu une convocation pour tous les témoins de la Croix-Rouge. Nous allons manger un peu mieux, mais nous allons pouvoir fumer, car cela compte aussi dans la vie d'un prisonnier.

À cause des alertes, chaque pars avec la sentinelle à 3 h 45 du matin pour peu que tant soit obligé de passer à la cave pour les avertir, ma nuit sera courte, mais que ne ferait-on pas tout chercher à manger par les temps que nous vivons, ce n'est pas à dédaigner!

 

27 février 1945

Cela fait 2 dimanches que nous allons travailler à boucher les trous de bombes… Je suis grippé et tousse beaucoup, il ne m’en faut pas plus pour que je m’octroie une journée de repos.

Donc, je suis resté au lit aujourd’hui et cela m’a fait du bien malgré que je n’aie pas beaucoup dormi.

 

La guerre bat son plein et les alertes se font de plus en plus nombreuses et dangereuses. Encore aujourd’hui à midi, 2 heures d’alerte avec un défilé interminable d’avions (j’ai peut-être fauté, mais je ne suis pas allé à la cave). La plupart du temps et c’est dommage, le temps est couvert, ce qui fait que l’on ne peut pas voir où sont les avions. Malgré cela, on commence à se lasser des alertes surtout la nuit quand il faut se relever pour aller patauger dans la boue.

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9 Mars 1945

Enfin, et ce n’est pas sans mal, je suis définitivement fixé sur mon genou ! Après un long et pénible voyage, vu les retards de trains, j’ai pu voir le docteur français de l’infirmerie qui, ne pouvant me garder (vous pensez que je n’ai pas insisté) étant donné qu’il n’y avait d’abord pas de place et ensuite pas de… feu. Il m’a prescrit le plus grand repos pendant une dizaine de jours, et ce au kommando. Il n’y a pas de soins ; j’ai un pansement au genou et dois rester constamment allongé. Diagnostic médical : artériosclérose.

Je suis bien heureux de ne pas être resté à l’infirmerie où c’est la famine et la misère : tassé dans un volume d’air restreint, pas de feu, et en plus tout près de Zwickau, je ne suis pas bon pour les alertes surtout sans pouvoir marcher.

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 23 Mars 1945

Enfin, me voici revenu du docteur. Ce ne fut pas sans mal puisque, dès le matin, j’ai attendu, avec mon "posten" 3 heures pour avoir un train. Ensuite, à Werdau, encore une heure d’attente. À l’infirmerie (Lichtentanne), mon docteur était parti en visite, heureusement qu’un autre « toubib » était là !

Il m’a dit que j’étais guéri, mais m’a donné encore 5 jours de repos (combine avec lui) afin que je recommence à marcher un peu avant de reprendre le travail, surtout dans les terres labourées.

Mon bandage est parti et, cette fois, je peux m’exercer à plier mon genou : vu l’ankylose, cela m’est un peu difficile, mais je pense que cela reviendra vite.

Pour le retour, les trains ont toujours été retardés, ils ont été bombardés copieusement ... ce qui fait que nous revenons à Crimmitschau à 18 heures! Quel voyage, et je n'ai pas mangé depuis le matin, j'avais aussi la fringale197 en arrivant!

Counterpart ce temps, mon "post", qui m'avait laissé seul, était parti chercher les cigarettes du Stalag, ce qu'il fait que, le soir, tout le monde a fumer. Depuis que je suis au repos, je n'ai pas fumé une seule cigarette ... Il est vrai que je commence à m'habituer.

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