Robert, petit Parigot,

bureaucrate à la ferme

« Adieu Paname », un récit historique unique !

 

« Robert » est un sous-officier français loyal ; tantôt bercé d’espoir ou assailli de désillusions

 

par la propagande de Vichy sur l’armistice, la libération et la collaboration. Prisonnier de guerre,

 

au même titre que ses hommes de troupe, il travaille avec eux dans des kommandos à la ferme.

 

La Convention de Genève de 1929 n’oblige pas les sous-officiers à travailler.

 

De 1940 à 1945, il est rattaché au Stalag IV-B de Mülhberg-sur-Elbe. 

 

C'est qu'une propagande s'est employée inlassablement à exploiter à son profit le

 

phénomène qu'on a appelé "la relève" et de faire croire aux Français que celle-ci ne

 

pouvait que profiter aux intérêts des prisonniers et à une France résolument tournée  vers

 

une collaboration active avec les forces de l'Axe ;

 

« dans le cadre d’une activité  constructive du nouvel ordre européen ».[1]

 

Sur le traitement des prisonniers de guerre, on y retrouve de nombreuses annotations de

 

l’auteur-biographe sur la Convention de Genève du 27 juillet 1929 (trop méconnue du grand public),

 

mais aussi des précisions sur la distinction à faire entre le prisonnier de guerre employé comme

 

travailleur rémunéré, le même prisonnier de guerre « transformé » en ouvrier libre, mais

 

aussi sur le travailleur expatrié français de droit commun ou volontaire pour la relève,

 

le travailleur soumis au Service du Travail Obligatoire ou réquisitionné d’office (médecin, infirmier).

 

Un récit historique fort expressif dans ses moindres tournures de phrases où chaque mot

 

est à sa place et suffit le plus souvent à résumer un contexte, un impératif,

 

les pensées les plus intimes, les non-dits de la dure condition de prisonnier de guerre.

 

Par l'ajout d'un index, non dénué de sens, des noms les plus communs utilisés par « Robert »,

 

l’auteur-biographe met ici en relief la complexité des états affectifs, entre le « soi »,

 

le « commun » et « l’autrui ».

 

En sauvant ce récit de l’oubli, à l’aube du 80e Anniversaire du début la Seconde Guerre mondiale ;

 

l’auteur-biographe d’ « Adieu Paname », Henri Noguéro, soucieux de préserver la mémoire

 

collective aussi bien qu’individuelle, met un point d’honneur à exhumer ce récit

 

  rendu « anonyme »[2] d’un prisonnier de guerre parmi tant d’autres,« petit Parigot et bureaucrate »,[3] 

 

et à le faire partager aux lecteurs de tous âges et de toutes conditions.

 

 

 

Bayerische Staatsbibliothek

Bibliographie IdRef :

SUDOC -Abes

Der SWB Online-Katalog des Südwestdeutschen Bibliotheksverbundes (SWB)

Deutsch-Französisches Institut (dfi): Bibliothekskatalog